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PUYMÉRAS

Comme beaucoup de noms de pays, le nom de notre village a subi bien des transformations avant de se stabiliser. En 1228, nous trouvons « Castrum de Podio Almeracii », « Castrum » désignant un village fortifié, « podium », mot latin qui signifie hauteur ou lieu élevé. A cette époque en effet, l’insécurité poussait villes et villages à se réfugier sur les hauteurs. Notre petite commune était donc déjà un camp élevé, appellation conservée dans le préfixe « Puy ».
Le nom « Almeracii » est certainement celui d’une puissante famille du pays. En 1378, on trouve « Pue Almeras » (en langue vulgaire), en 1551, « Puymeiras » et enfin « Puyméras » en 1556.

PETIT TOUR DE VILLAGE…

Dans la Grand Rue, le petit oratoire du XIXème en gypserie a longtemps abrité Notre Dame la Brune, une de ces « vierges noires », statue de bois brun certainement ancienne, maintenant à l’église. Les deux fontaines, âmes de tout village, avec leur lavoir qui ne sert plus guère : admirez surtout la « grande fontaine », près de la montée de l’église, qui a fait craquer de nombreux peintres et photographes. En prenant un peu de recul, vous apercevrez l’étagement des murs tout en harmonie de tons, qui monte jusqu’au chevet de l’église.

LES REMPARTS
Puyméras était anciennement entouré de remparts : au cours de votre promenade, vous en remarquerez peut-être quelques traces, notamment sous les « barris » où subsistent une tour ronde et le portail de Sabrun, joliment voûté, ancienne porte d’entrée donnant sur la Grand Rue. Plus à l’ouest, et perdus dans les ronciers, les vestiges d’une autre tour marquant la limite du village qui était plus étendue que maintenant. 

L’EGLISE
Comme de naturel lorsqu’on visite un village, c’est l’église qui attire l’attention, par sa situation dominante à laquelle fait face l’ancien château, sur l’autre colline. La première pierre a dû être posée au début du XIème siècle, peut être sur les substructures d’un édifice plus ancien. Au cours des siècles, elle a subi bien des vicissitudes, agrandissements et modifications. Il est donc difficile d’en connaître l’évolution exacte, surtout avant les guerres de religion. En 1589, les Puymérassiens furent massacrés sur les ordres de Lesdiguières de Nyons, et, par la suite, l’église transformée en écurie. De ses 827 habitants, on n’en comptait plus que 120. La paroisse était desservie par un vicaire perpétuel du prieuré de Saint Romain en Viennois. Au XVIIIème, fut installée une horloge dont ne subsiste que le cadran sur la façade.

LE CLOCHER
Il attire tous les regards par son étrange allure atypique, mais il ne date que de 1743. Le précédent devait être en forme de tour carrée comme en témoigne la petite terrasse à l’arrière des baies des cloches. L’église est consacrée sous le titre de Saint Michel et Saint Barthélemy, ce dernier étant le Saint Patron du village. Il est fêté le 24 août, et la belle statue en bois doré qui le représente est alors transportée en procession dans le village lors de la fête votive qui se tient à ce moment là. L’intérieur a été repeint en 1997 de manière traditionnelle avec des ocres naturelles. Il faut y voir notamment le très beau maître autel de marbre porté par des colonnettes romanes, le chapiteau de style primitif à 3 petits visages sur le pilier gauche de la nef, et les tableaux, dont celui de la Piéta, dans le chœur, datant du XVIIème siècle, restauré en 1999.
Une notice sur la table d’entrée vous donnera de plus amples détails.

Puyméras et sa tradition Républicaine : le 14 juillet, la statue de Marianne est portée en procession à travers le village. Un banquet républicain et un bal clôturent la journée.

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